En ce moment je ne fais pas grand-chose, sinon profiter de la vie bucolique et calme que je passe seul chez moi (et profitant de l’être) avec des activités minimale avec ma chatte Crapule. Misti, son aînée de dix ans, me manque surtout le soir, c’est là qu’elle me gratifiait de sa présence chaude et tendre, agréable compagnie de l’amour sans réserve que les animaux ont pour leur maître si ce dernier ne dépasse pas les bornes de la cruauté et de l’avilissement que certains ont envers les autres créatures vivantes. J’ai du faire piquer Misty il y a une dizaine de jours, elle ne se nourrissait plus depuis une semaine et tenait à peine debout. A mon grand dam j’ai du faire face à une situation qui n’appelait qu’une décision lucide et honnête. Qu’on ne puisse pas le faire avec les êtres humains est là aussi cruel et égoïste, l’acharnement médical est un autre problème que je ne développerais pas ici.

Donc, plus de squatters chez moi depuis mi mars, ça a été long et difficile de faire partir des personnes intéressées et destructrices, qui m’ont porté préjudice. Je dois passer en jugement pour troubles du voisinage mi mai, et j’essaie de m’y préparer en mettant des cartes de mon coté du mieux possible. Ce qui implique des démarches administratives ad nauséam, avec peu (très peu) d’aide extérieure.

Je me sens isolé de ce point de vue et prend les aides possibles sans réserve.

Le moral va bien, voila un mois que je n’ai pas pris le plus petit cachet de benzo quel qu’il soit,. J’essaie de m’inscrire dans la durée de cette démarche sans dériver dans un autre produit pour compenser, ce qui n’est pas si évident puisque ce genre de dérive peut se produire des mois, des années après une dépendance manifeste. On reste fragile à vie et il faut rester vigilant

Mon traitement est léger, le matin uniquement, plus rien le soir pour dormir, ce qui ne m’empêche pas de rejoindre Morphée même si parfois, mon cerveau se met à cogiter excessivement, mais dans l’ensemble je ne me plains pas, il y a nettement pire, et j’ai connu plus grave à titre personnel. Ca permet de relativiser.

Il faut que je contacte mon bailleur pour essayer de faire en sorte que nos contacts s’orientent vers un relogement et plus vers une expulsion pure et simple direction la rue, ce qui semble bien être le cas actuellement. Tout ça m’angoisse, ce qui explique je pense mes difficultés à trouver le sommeil ces derniers temps.

Je n’ai plus de box, je me contacte à internet via mon téléphone portable, et de la TNT uniquement pour la TV, ce qui fonctionne plutôt bien, ne passant pas des heures à surfer chaque jour. Je me connecte seulement pour vérifier mes mels et faire éventuellement des démarches, ainsi que pour Karmaos. Temps de connexion et volume de données réduits au minimum.

Je suis toujours à mi salaire depuis décembre 17, ce qui est tout simplement scandaleux. Je vis très chichement, économisant de mon mieux le moindre euro. Ca fait quatre mois que ça dure, bientôt cinq, j’ai multiplié les démarches, avec l’aide d’une assistante sociale, sans succès. Il en va de même pour la curatelle renforcée. Normalement, un mandataire doit être désigné dans les trois mois qui suivent le passage devant le juge, limite déjà dépassée à ce jour, sans que le mandataire ne se manifeste.

J’ai des huissiers qui se manifestent auprès de moi et qui attendent un règlement que je ne peux pas effectuer faute de moyens, je risque d’être expulsé et mis à la rue, et malgré mes démarches rien ne bouge. C’est très frustrant.

Ceci dit, d’ici un an et demi je serais mis à demi traitement du fait de ma situation administrative, et j’aurais été à bonne école pour estimer mon budget. Les économies forcées que je fais depuis quatre mois me serviront à ce moment là, car après que j’ai payé tous mes créanciers il me restera de l’argent. Ca aura au moins servi à ça. Dans la série « restons optimiste quoi qu’il arrive », je suis fidèle au poste.